La cathédrale du livre, on l'arpente à la manière du Petit Poucet. Les cailloux déposés en chemin, c'est tantôt les fantômes du groupe de Bloomsbury (Keynes & Co) qui recommandent de lire Virginia Woolf, un fragment de vie de Frederic Jameson qui fait découvrir Leo Spitzer, un pur hasard en bouquinerie qui révêle Jean Tousseul, et puis un autre, Victor Klemperer, un coin de mémoire qui se réveille et ramène à la surface un vieil article de John Berger paru dans le Monde diplomatique...
1. Heinrich Heine (1797-1856), Le Tambour Le Grand, 1826, publié en 1944 dans une traduction de P.O. Walzer dans la collection de L'Oiselier aux Éditions des Portes de France, à Porrentruy, Suisse, 114 pages (4€ parmi les occases de la librairie Joli Mai). Ce qui en fait le délice est l'édition proprement dite, chaque chapitre se terminant par une vignette du meilleur graphisme, chaque fois différente. L'écrit, satyrique sur le mode badin de la confession espiègle, franchit avec quelques peines les siècles qui nous séparent de l'œuvre civilisatrice de Napoléon en Allemagne (formant ici arrière-plan), mais la séduction opère tout de même ici et là. Échantillon: "La tarte aux pommes était alors une de mes plus avouables passions (aujourd'hui c'est l'amour, la vérité, la liberté, et la soupe aux écrevisses)". Message reçu cinq sur cinq: vive l'amour, la vérite, la liberté et la soupe aux écrevisses!
Sur Heine, voir, en allemand http://www.hhp.uni-trier.de/Projekte/HHP/
2. Virgina Woolf (1882-1941), Les livres tiennent tout seuls sur leurs pieds, 1905-1940, Les Belles Lettres, 2017 (trad. Micha Venaille), 213 pages, 15€. Première erreur, j'ai lu en français. Deuxième, due à l'éditeur, le choix de faire succéder ces vingt-trois textes sans égard pour la date de leur composition, pêle-mêle, on passe de 1937 à 1926, puis 1939, plus loin 1920 et 1905, et 1939 vers la fin. Cela revient à dire que la pensée de Virginia Woolf n'aurait connu aucune évolution, ou que le lecteur n'a pas à s'en préoccupper. C'est statufier Woolf comme d'autres font du capitalisme chose éternelle. Mais ne chipotons pas. On a ici un bien jolie introduction à des auteurs à relire (Dickens, qu'elle tient en médiocre estime) ou à découvrir (Thomas Hardy, pour ma part: angélique hérisson suggère-t-elle) et beaucoup d'autres, Keats, Carroll, Conrad, Tchekhov sans parler des aperçus de l'intimité d'un Carlyle, par exemple, qui vivait stoïquement sans électricité, ni gaz ni eau (fallait pomper, puis chauffer, porter au troisième étage jusqu'à la baignoire en zinc) mais entouré de livres, plein de livres, la seule richesse qui compte. Pour l'anecdote: Woolf, féministe à sa manière, aurait d'un revers méprisant rejeté le néologisme "auteure" (alors qu'il existe, bien plus joli, auteresse): évoquant l'art envoûtant de Shakespeare, elle lâche qu'en s'y immergeant, si "vous pouvez oublier votre sexe, tant mieux: un écrivain n'en a pas." Ah! mais c'était avant les campagnes de rectification et de rééducation via Twitter & Cie.
3. Jean Tousseul (1890-1944), Extraits choisis, présentés par Gustave Vanwelkenhuyzen avec des bois gravés de Suzon et Margo Daco et Claire Pâques, Les Éditions de Belgique, 1937, 185 pages, 3€ (parmi les occases de la librairie Joli Mai). Un auteur charmant, on en vient à regretter d'être né si tard, bien après la disparition des petits villages wallons qu'il décrit si bien, où chacun se connaissait et s'entraidait, sans aucune autoroute à mille lieux la ronde, ni centre commercial, ni lignes TGV... Tousseul n'est pas styliste, l'écriture est bien souvent terne et scolaire - sauf dans les nouvelles, qu'on préfèrera. L'histoire de Justine, par exemple, à qui ne restait qu'un petit-enfant: la mère, morte "de la poitrine", le père, l'aîné de Justine, déchiqueté par une explosion à la poudrière, rejoignant ses trois fères au cimetière, ceux-là emportés par "un coup d'eau" dans la mine, une messe se tiendra à l'entrée... La petite famille comptait ces quatre garçons, puis trois filles, l'une emportée par la choléra, les deux autres fuyant ces terres inhospitalières en bordure de Meuse. De ce triste tableau, Tousseul arrive à faire une féerie, car la beauté est sœur de la nuit noire, c'est de là qu'arrive le soleil.
4. Victor Klemperer alias Kleinpeter (1881-1960), LTI - La langue du IIIe Reich, 1947, éditions de poche Agora/Albin Michel, 1998, (trad. Élisabeth Guillot), 373 pages, 5€ (encore une occase Joli Mai!). Si ce n'est pas chose faite déjà, c'est à mettre parmi les vingt livres qu'il faut ab-so-lu-ment avoir lu et relu, voire l'attacher au cou par une chaînette comme d'autres leur dumbphone ou casque à bruitage. On pourrait croire: rebutant, sèche analyse du langage nazi par un philologue engoncé dans sa paperasse. Pas du tout! L'émerveillement est à chaque page malgré le sinistre du contexte: Klemperer, érudit allemand sans cesse guetté par l'anéantissement, car il est juif (à son corps défendant! il se définit à 100% allemand), marqué de l'étoile jaune, sursitaire grâce à son épouse ("aryenne"), miraculé du bombardement de Dresde, enfin, celui-ci survenant le jour de son évacuation vers les camps d'extermination, ceci donnant lieu à une des 1001 anecdotes magiques qui scintillent dans ce livre. Car, fuyant Dresde en 1945, il maquille son identité en Victor Kleinpeter, ce grâce à une vieille ordonnance médicale (valant authentification): son nom y était griffonné quasi illisible comme tout écrit de médecin et le tour était vite joué en ajoutant un petit point au-dessus du premier jambage du "m" (devenant "in") et en allongeant d'un millimètre vers le haut le "r" pour en faire un "t". Expulsé de son poste de professeur, astreint au travail forcé en usine, Klemperer ne cesse pourtant de travailler en philologue, carnet en main, notant tout des conversations et des journaux nazis qui aident à comprendre le "langage carcéral" devenu véhiculaire pour tous, surveillans comme détenus. Là, il y a comme une leçon, tant le verbiage néolibéral est aujourd'hui souvent partagé par ses opposants. À l'égard des mots, une méfiance absolue s'impose, en tous temps, en tout régime. Klemperer cite Schiller à l'appui ("la langue cultivée qui poétise et pense à ta place") mais élargit: la langue brutale, vulgaire et inculte des nazis, elle aussi en est venue à penser à la place des gens. Aujourd'hui? À chacune et chacun de faire son autocritique...
5. Joseph Roth (1894-1932), La marche de Radetsky, 1932, édition de poche Points Seuil, 1983 (trad. Blanche Gidon), 353 pages, 1€ (occase Joli Mai). Salué comme son chef-d'œuvre et non sans raison: l'empire austro-hongrois passe devant le miroir de trois générations d'une famille méritante, sujets de sa majesté impériale Franz-Joseph, la première sauvant par un acte glorieux le père de la nation à la bataille de Solferino en 1859, ce qui lui vaut, militaire fils de paysans slaves, d'être élevé au rang de baron et châtelain, son fils, ensuite, sur injonction de papa, optant pour la haute administration pour, en qualité de préfet, "gérer" les premiers soubressauts fissurant un empire par trop multiculturel pour demeurer viable et, enfin, le petit-fils, officier à un moment où Franz Joseph, le regard éteint, achève son interminable règne (1848-1916), meurt quant à lui inutilement d'une balle folle à l'ouverture de la Première Guerre mondiale. On connaît le cycle à trois temps: Grandeur, Torpeur, Déclin. Et puis, styliste, il est, Roth: la bien-aimée dans sa tombe, "Elle gisait là. Des vers annelés, gras et rebondis se repaissaient avec délectation de ses seins ronds et blancs." Un bouquin qu'il faut avoir lu. (Sur l'empire défunt, irremplaçable: The Habsburg Monarchy, 1809-1918, de AJP Taylor, 1948, ma copie, c'est la réédition Penguin/Pelican, 1990).
6. Joseph Roth (comme ci-dessus), Poème des livres disparus, 1915-1939, Éditions Héros-Limite, Genève, (trad. Jean-Pierre Boyer et Silke Hass), 95 pages, 16 euros. Ces dix-neuf courts textes, à l'origine parus dans des quotidiens de langue allemande (Berlin, Prague, Münich, Francfort et même - 1938-39 - Paris) révèlent, si besoin était, les talents de conteur de Roth: cette "misère" qui prend place à sa table, devenant "toujours plus douce et plus grande", ce cygne, "blanc comme neige, doux et stupide comme un pigeon mâle", cette véranda habitée par des "escargots rêveurs", cette mélancolie qui est "sans raison, donc une vraie mélancolie". Que ce soit à propos d'une dame qui perd son parapluie en traversant la chaussée, d'une nuit de soldat en campagne assailli par des punaises (en exergue, cette "blague immémoriale": "Y a-t-il des punaises dans le lit, Monsieur l'aubergiste? - "Mais où voulez-vous qu'elles soient?"), du théâtre juif de Moscou, tout à l'opposé de sa descendance "civilisée, émoussée, affadie" en Europe, d'une excursion scolaire à la cinématographie magique d'un Panorama, d'une attente en qualité de fugitif allemand indésirable dans un commissariat parisien où le rayon de lumière éblouissant de joie de vivre viendra d'un petit enfant, trois ans, s'emparant d'une canne pour taper sur la tête un policier ou encore, dernier écrit avant sa mort, ce billet d'une noire amertume ironique pour évoquer le chêne de Goethe dans le camp de Buchenwald - où il ne se passe rien, bonne gens! circulez, rien à voir: quel que soit le sujet, toujours dans sa trompeuse simplicité, Roth les fait revivre, ces vieilles photos qu'on croyait mortes, tout se remet à bouger.
7. Thomas Hardy (1840-1928), Tess of Urberville, 1891, Penguin Classics 2003 reprint, 511 pages, 11,50 euros. Dear Virginia made me read this one (and the next). Charming fellow, he is, ol' Thomas. And all the more so because, while dealing with things human, almost reluctantly, he's at his best when writing about nature (secluded places!) and animals (ah! those levely cows of his). At one point, he puts the following piece of wisdom on the tongue of one of his quaint humans: "Trees have inquisitive eyes, haven't they - that is, seem as if they had. And the river says, - «Why do you trouble me with your looks?»" Ah! and yes, his cows have names of their own of course, "Dumpling, Fancy, Lofty, Mist, Old Pretty, Young Pretty, Tidy and Loud", all with their very own personality. But the story is about young beautiful Tess, repudiated by her husband when he learns that she's not a virgin (they both love each other intensely but, at the time, social mores were quite arresting), then left with no other choice but to survive poorly the hard way as a day labourer on farms. Indeed, a sad tale. Happens to quite a few humans.
8. Thomas Hardy, (as above), Wessex Tales, 1879-1889, Oxford World Classics 2009 reprint, 246 pages, 13,35 euros. These seven short stories, originally published in magazines between 1879 and 1889, are entertaining musings into British folklore & idiosyncracies that fall back on the (then as of yet unknown) fotonovela technique allowing for the accelerated depiction of human interaction between a very limited number of persons: sudden unexpected reversals, misfortunes, accidents, bad decisions push the stories forward and likewise wind them up. Hardy knows, however, how to line up, here and there, the charming oddities of life, for instance when he shows one lad climbing up a sign post at dusk in order to find out, striking a match, which of two forlorn countryside lanes ahead corresponds to the sought destination (only to see there's nothing written on it), or when, during the same trip, the silence kept by two travellers is measured as having "lasted five-and-twenty hedgerow trees" gliding by. Me and Virginia do recommend.
9. John Berger (1926-2017), Palabres, 2016, Éditions de l'Olivier 2018 (trad. Olivier Cohen et Clément Ribes), 147 pages, 18 euros. Publié, donc, peu avant sa mort. Ces courts textes, richement illustrés (qu'on aurait aimé correctement datés: l'un d'eux, inclus dans le recueil Landscapes, 2016, a été publié dans le New Stateman en septembre 2015), seront pour l'amateur un délice. Peu d'auteurs ont comme Berger cet art de voir et d'écrire avec un regard neuf, celui de l'enfant presque, encore non contaminé par le fatras des choses lues, entendues, enseignées, apprises, dictées. Il se dit d'ailleurs lui-même orphelin, proposant à cet égard "la création d'une conspiration des orphelins. Nous échangeons des clins d'œil. Nous rejetons les hiérarchies. Toutes les hiérarchies. Nous tenons pour acquis que le monde est un vaste merdier (..)" C'est une conspiration qui serait plus que bienvenue. À commencer pour anéantir le "merdier": cette "tyrannie globale" qui, par sa "langue vidée de sens" (chez les parlementaires et les médias), fait "mouvement vers l'insignifiance"" et que Berger nomme "l'ordre mondialisé et totalitaire du capitalisme financier". Sa lucidité n'empêche pas la rêve éveillé. Évoquant la chanteuse capverdienne Cesária Évora, il reprend à son compte ses paroles: "La vie est faite de miel et de fiel." Elle chante pour nous, ajoute-t-il, "nos vies incompréhensibles." Il y a aussi ça.
10. John Berger (comme ci-dessus), Comprend une photographie, 1967-2007, Éditions Héros-Limite, 2013,(trad. multiple), 270 pages, 16 euros. Ce recueil de vingt-cinq courts textes étalés sur une période de quarante ans autour du thème de la photographie (en quoi elle ment, en quoi elle succède sans la remplacer la peinture, en quoi elle arrête le temps et le fige) offre une jolie palette de l'encyclopédisme flâneur de Berger. Retenons son entretien avec le photographe brésilien Sebastião Salgado. Sujet d'actualité que celui-là. Salgado a documenté le quotidien des "migrants" jetés sur les routes par les guerres mais plus encore par la "globalisation" (son "fanatisme") qui bénéficie à "un habitant du globe sur cinq", les autres souffrant "à des degrés différents de la nouvelle pauvreté [que ce système] engendre sans raison." Car la terre qui les faisait vivre, "modernisée", "industrialisée", "commercialisée", fait d'eux désormais des surnuméraires, des inutiles, des sans-abri et des "réfugiés" (économiques? comme si l'économie n'était pas d'abord politique!). Berger, on l'a dit, juge le monde "intolérable aujourd'hui, pire qu'au XIXe siècle", plus que jamais un "règne de la nécessité" prédatrice nous éloignant du "règne de la liberté". Là, il cite Marx. À très bonne source.
11. Eric Hazan (né en 1936), LQR - La propagande au quotidien, 2006, Raisons d'agir, 122 pages, 6 euros. Utile à avoir sous la main. Ce foutu terme de "crise", par exemple, employé à tout-va jusqu'à ne rien vouloir dire sauf que, relève astucieusement Hazan, une pénurie de logements ou d'emplois qualifiée de crise n'est plus un "problème" (qu'on peut tenter de résoudre), mais une fatalité à laquelle personne ne peut rien. Idem encore pour les (foutues) "valeurs" (de l'Union européenne, de la démocratie, de Nestlé, de Microsoft) qu'on sert à tout propos... pour masquer l'embarras de n'avoir aucune "vision" (haha, blague ça!) sur la chose. Dommage juste qu'il n'y ait aucun index. Faut le constituer soi-même. J'ai fait.
Eric Hazan est éditeur http://lafabrique.fr/type/edition/
12. Charles de Gaulle (1890-1970), Mémoires de guerre, t.1, L'Appel, (1940-1942), 1954, Librairie Plon, 261 pages (681 pages avec l'annexe Document), 1 euro au marché aux puces. Imprimé sur papier de pénurie après-guerre et, toujours fascinant après autant d'années: pages non coupées. Cela fourmille d'aperçus insolites. Pétain, par exemple, ambassadeur à Madrid (mars 1939 à mai 1940) dans l'Espagne écrasée, émettant l'avis "que les Allemands se prêteraient volontiers à un arrangement." C'était déjà, dans sa tête, Vichy. Le jeu en sourdine des impérialismes, français et britannique en Afrique, et allemand sans faux-fuyants partout. Le jeu aussi des États-Unis, lents à reconnaître la "France combattante", sûrs de leur prochaine hégémonie: pas dupe, de Gaulle pointe "l'énormité des ressources américaines et l'ambition qu'avait Roosevelt de faire la loi et de dire le droit dans le monde". Ou son regard sur l'URSS, dont il dit "avoir reconnu une complète réussite du système totalitaire", pour aussitôt ajouter: "J'en ai salué la grandeur." C'est un mot qui revient sans cesse: "la France ne peut être la France sans la grandeur" et encore "la nation ne pourra survivre que par la victoire et subsister que dans le culte de sa grandeur." C'était un grand bonhomme, un des derniers. Cela change de Sarkozy, Hollande et Macron. Pour paraphraser Chateaubriand, qui avait en tête Napoléon: après de Gaulle, néant.
13. Leo Spitzer (1887-1960), Études de style, 1931-1960, Gallimard coll. Tel, 2011, 531 pages, 14 euros. Certains livres, c'est pour les avoir vus chez le libraire, d'autres dans les pages de chroniqueurs, ou encore de la bouche d'une connaissance ou, enfin, magie pure, en note de bas de page chez un auteur apprécié: Spitzer, c'est un peu comme cela, détecté dans un article sur Frederic Jameson évoquant l'influence que ce philologue allemand a eue sur sa maturation politique. Spitzer, c'est l'idée qu'une fine analyse textuelle du roman apprend plus sur l'époque qui l'a vu naître que tout ce que cette même époque a cru bon d'idéologiser sur sa nature propre. Avec ses propres mots: "Le meilleur document pour l'âme d'une nation c'est sa littérature." Ce seront ainsi d'exquises pages sur "l'amour lointain" chez le troubadour Jaufré Rudel (12ème siècle), inspiré, dit Spitzer, de "l'a priori chrétien", soit la volonté de "posséder comme si l'on ne possédait pas", ou encore sur La Fontaine, par exemple le précepte que voici: "On ne peut trop louer trois sortes de personnes / Les Dieux, sa maîtresse, et son roi" - où ce pluriel si peu monothéiste (on est au 17ème siècle!) fait l'effet d'une profonde fissure dans l'Église. Par moments, à force de décortiquer, Spitzer donne l'impression, un peu agaçante, d'ensevelir l'ombre qu'il chasse. Mais, pour ma part, tout comme Jameson m'a conduit à Spitzer, Spitzer, à son tour, m'invite à fréquenter La Fontaine, Rabelais et Racine... Le vaste monde des livres est la plus inouïe des chaînes humaines.
Une interview récente (2016) de Jameson, en anglais: http://www.criticatac.ro/lefteast/fredric-jameson-fascism-not-yet-there/
14. Lars Ahlin (1915-1997), Noveller, Albert Bonniers Förlag, 2015, 291 sidor. Histoire d'être complet, la recension, en suédois, fera l'objet d'une chronique distincte.
Statistiques & miscellanées. Lus ce mois de février 2018: 14 bouquins "pesant" au total 3.712 pages. Un ami cher, cette fois, a entre-temps conseillé la lecture du "Jérusalem" d’Alan Moore (il a un site http://alanmoore-jerusalem.fr/), qu'il me faudra découvrir; ma petite-fille aînée, quant à elle, mais alors oralement, ne jure que par Jack Black (1881-1932), truand au sens noble du terme (voir http://www.encoredunoir.com/2017/08/personne-ne-gagne-de-jack-black.html).